L’énergie en transition
environnement

Négliger l'efficacité énergétique coûterait au moins 113 millards d'euros...

14/10/2020
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Négliger l'efficacité énergétique coûterait au moins 113 milliards d'euros à la société française à l'horizon 2030.

La rénovation, qui fût longtemps le parent pauvre des politiques énergétiques, revient avec force dans le débat public : c’est une bonne nouvelle ! Décarbonation de l’industrie, lutte contre la précarité énergétique, amélioration des conditions sanitaires… Les impacts sont nombreux. Pourtant, ces derniers sont rarement mesurés, et quand ils le sont, rarement dans une approche globale. C’est ce que nous avons voulu faire avec cette étude inédite dans le secteur, centrée sur les travaux les plus urgents. Les résultats parlent d'eux-mêmes : 7,35 milliards d'euros d'économies de facture chaque année, 850 millions d'euros de gains de productivité par an dans le tertiaire, 81 millions d'euros d'économies pour le système de santé, etc. Et ce, rien que sur un périmètre restreint d'opérations.

Nous éviterions par ailleurs chaque année 6% des gaz à effet de serre émis en France, soit un coût évité pour la société estimé à 3,3 milliards d'euros par an.

Nous espérons que cette étude saura éclairer la voie des décideurs qui, aujourd’hui, ont la capacité de faire de la rénovation énergétique l’une des grandes politiques de transformation du pays. Une politique capable de combiner bien-être, pouvoir d'achat et surtout réduction de notre empreinte environnementale.

Une politique à même de réconcilier développement économique et décroissance énergétique. Pour que ces bénéfices collectifs deviennent réalité, il nous faut réunir 4 conditions au cours des années à venir : 

Augmenter considérablement le montant des investissements publics et privés autour de la rénovation énergétique. Cette étude prouve que ce n’est pas une simple dépense mais un véritable investissement sur l’avenir.
Stabiliser les politiques publiques autour d’objectifs clairs et durables dans le temps afin d’éviter les coups d’arrêts qui fragilisent la filière de la rénovation énergétique.
Diminuer le reste à charge en encourageant les organismes bancaires à se mobiliser et à octroyer des prêts à la rénovation plus attractifs et accessibles.
Engager des plans de formation ambitieux pour les artisans, clef de voûte de notre politique environnementale : la réduction de nos consommations ne saurait se faire sans eux.

Gaëtan THORAVAL, directeur général

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